Technologie Un grand pas versles serres du futur
Le 24 novembre, à Orléans (45), la firme Aria a présenté ses recherches en régulation des serres. Des systèmes puissants, capables de piloter ces dernières, ont été testés dans le but d'économiser les ressources.
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Des automates qui seraient capables de piloter les serres en prenant en compte de multiples critères comme la chaleur, l'eau, la météo et la croissance de la culture... Cela devrait être possible dans 2 ou 3 ans. La société Aria, fabricant français d'ordinateurs de régulation agricole et de capteurs, met au point un système intelligent.
Basée à Neung-sur-Beu-vron (41), l'entreprise développe, depuis plus de 25 ans, une expertise dans le domaine de la régulation de serres, d'installations d'arrosage, de phytotrons. « Il s'agit d'économiser les ressources sans renoncer à atteindre de meilleurs rendements. Par exemple, si la température ambiante arrive à la limite d'aération donnée, l'automate sera capable de savoir si dans les 30 minutes, il va pleuvoir et si la serre se refroidira toute seule, dans ce cas il serait possible de maintenir un confinement et donc un taux de CO2 élevé », a expliqué Jérô-me Lachurie, technico-commercial chez Aria, le 24 novembre à Orléans, devant une quarantaine de personnes. Il s'agit de passer à une échelle globale de la production, avec des outils de calcul puissants pour trouver la meilleure stratégie en permanence, en se connectant à un serveur extérieur.
Magestan :piloter jusqu'au goût
Pour y arriver, l'entreprise s'est rapprochée du pôle de compétitivité Végépolys, de Cybeletech, une entreprise qui modélise les systèmes de croissance, de Hortere, un distributeur de serres semi-fermées, et d'Agrithermic, un bureau d'étude thermique.
Les recherches avancent très vite dans ce domaine, à l'image du projet de recherche et développement Magestan, en cours chez un maraîcher du Loiret. Débuté en 2016, il vise à développer des nouveaux outils d'aide à la décision pour la culture de tomates sous serre qui permettront d'optimiser les cycles de production. Il s'agit d'installer des capteurs pour qualifier tous les critères d'une tomate (la couleur, la forme, le goût...) et ses besoins précis à tous les stades de développement.
Les données recueillies vont être modélisées. « Nous travaillons sur la tomate, puis sur le con-combre en prenant en compte le goût et les ren-dements. Pour l'instant, nous n'étudions pas de plantes horticoles », souligne Thotino Gobin-Gansou, ingénieur automatisation à Cybeletech. Aujourd'hui, les outils connectés sont déjà dans les serres. Il est possible de piloter ou de modifier les consignes de laserre à distance.
Big data et maintenance anticipative
Dès 2018, la supervision pourra s'effectuer à partir d'un cloud (serveur), ce qui permettra d'offrir de nouveaux services de type maintenance anticipative, surveillance et optimisation de conditions de culture... Ainsi qu'une plus grande sécurité dans le stockage des informations. Reste à connecter toutes les données entre elles. Le big data estbien présent...
Après Fedairsport (notre édition de la semaine dernière), c'est au tour du Syndicat national du caoutchouc et des polymères (SNCP) de réagir à la publica-tion du magazine So Foot du mois de novembre, lançant une alerte sur les risques pour la santé des usagers des terrains de sport synthétiques (le Lien horticole n° 1037 du 29 novembre dernier).
Le Syndicat a fait parvenir au magazine une lettre qui précise que « l'Europe et ses États membres, les États-Unis ont depuis de nombreuses années pris la mesure » des questionnements autour de l'usage de pneus recyclés en granulats pour terrains de sport. Le syndicat cite trois sources qui « semblent de nature à rassurer tant les joueurs (...) que l'ensemble des acteurs concernés par la mise en oeuvre de tels terrains. »
Trois études en exemple
Parmi ces sources, l'Institut national de santé publique des Pays-Bas, RIVM, mandaté à la suite d'une émission de télévision proposée l'an dernier, a rendu une analyse « dont la conclusion majeure est : ''playing sport on synthetic turf fields with rubber granulate is safe'' », soit « faire du sport sur des terrains en synthétique dotés de granulat de caoutchouc est sûr ». Au même moment, l'Agence chimique européenne (ECHA) a « mandaté ses experts toxicologiques pour rendre un avis sur le sujet. Les résultats, publiés en mars de cette année, sont parus sous le titre Recycled rubber infill causes very low level of concern, les ''caoutchoucs recyclés lestant les terrains causent un niveau faible de problèmes'' ». Enfin, l'association cite le Washington State Departement of Health, aux États-Unis, qui a mené une étude aux conclusions « très rassurantes » qui précise que « l'enquête ne suggère pas plus de cas de cancer parmi les joueurs de football, à Washington, que dans la popula-tion générale ».
Le SNCP affirme que « toute l'industrie continue de se mobiliser pour lever tout doute », citant deux études dont les résultats devraient être publiés en 2018, l'une commandée par le syndicat européen, l'autre menée au niveaumondial.
Aude Richard
À la suite de l'article de So Foot évoqué il y a deux semaines dans nos colonnes, le Syndicat national du caoutchouc et des polymères donne une liste de recherches montrantque les terrains synthétiques sont sans danger.
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